La magie Harry Potter.

Publié le par David Branger

Harry Potter à L'école des sorciersJ’ai découvert le petit sorcier à lunettes en vidéo grâce au premier film qu’une collègue m’avait prêté. Je m’étais dis « chouette, un film pour gamins de 2h30, on va s’amuser un peu ! »

J’ai pris une claque. Je ne m’attendais pas à tant de violence. Une violence cachée, presque imperceptible, à moins de voir dans certains évènements autre chose que ce que l’on nous montre. La séquence du jeu d’échec par exemple, quand Ron permet à Harry de faire un échec et mat. Je n’ai pas vu là un sacrifice mais un suicide ! Violent quand on sait que les personnages sont censés avoir 11 ans.

Violent aussi ces rapports entre enfants et adultes où ces derniers n’hésitent pas à se servir de ces chers bambins à leurs propres profits.

 

Harry Potter et la chambre des secretsL’année suivante, le second épisode sortait sur les écrans et j’avais décidé d’emmener ma sœur le voir. Jolie petite anecdote que cette séance. Je ne lui avais rien dit du programme, juste qu’on allait manger et qu’on irait acheter le cadeau de Noël de maman. On a tourné dans le magasin pour trouver ce cadeau mais mon but était de gagner le plus de temps possible. A une petite demi-heure du début de la séance, j’ai laissé ma sœur au magasin ; je prétexte je ne sais quoi pour m’éclipser et aller prendre les places. De retour vers elle, elle me dit qu’elle aimerait bien rentrer maintenant, qu’elle en avait marre.

Aïe ! C’est pas prévu ça, dans le scénario bien l’huilé que j’avais concocté ! Alors nouveau prétexte pour rester un peu plus dans le magasin à chercher un truc qui n’existe pas et dont je n’ai d’ailleurs aucune idée…

Passage en caisse, donc encore quelques minutes de grappillées et il est temps de remonter à l’étage supérieur pour cette séance particulière. On arrive au cinéma, on passe naturellement devant tout le monde puisque j’ai les billets en poche, je les présente à l’ouvreur qui annonce : « Harry Potter, à l’étage ». Je me retourne alors vers ma sœur pour lui demander : « Tu veux toujours rentrer ? »

Et elle de me dire : « Non, plus maintenant ! »

 

Harry Potter à l'école des sorciersC’est cette même année que l’on m’offre les quatre premiers bouquins de la série sortis en poche. Commence alors quelque chose que je n’aurai jamais soupçonné. J’ai compris le succès mondial de l’œuvre (bien que je rechigne encore à ce que l’on compare J.K. Rowling à Stephen King du point de vue des ventes. Après tout, King fait un carton à chaque livre publié depuis 50 ans !) mais j’ai surtout découvert un univers hors du commun capable de nous faire replonger en enfance avec toutes les interrogations que l’on a pu avoir durant l’adolescence. La magie du livre tient à cela : nous enfermer dans une bulle. On se sent en sécurité, protégé malgré le danger, on se sent tout simplement bien, loin, très loin des soucis quotidiens.

 

Harry Potter et la Chambre des SecretsJ’ai découvert les deux premiers volumes mais je connaissais déjà l’histoire, ayant vu les films. Seuls les détails omis dans les longs métrages m’ont permis de découvrir un peu plus Harry Potter. La véritable expérience commença avec Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban. Une histoire complètement inédite pour moi, j’allais vraiment m’immerger dans ce monde plein de rebondissements et de suspense.

A la dernière page, une déception tout de même : c’est fini. Mais un espoir aussi car il me reste le quatrième tome sous la main. Avant tout, je compte faire une pause « Harry Potter » pour reprendre un Stephen King.

Mais sans réellement savoir pourquoi, j’ai voulu lire la dédicace sur Harry Potter et la Coupe de Feu. Pour ceux qui connaissent, je crois que j’ai subit le même sort qu’Harry dans La Chambre des Secrets, lorsqu’il ouvre le journal intime de Tom Jedusor : il se retrouve littéralement happé par le livre.

Je suis tombé dedans et jamais je n’avais ressenti autant d’émotions en lisant un bouquin. Le passage où Ron fait la gueule à Harry, par exemple, est une torture ! A chaque page, on rouspète contre le rouquin en se disant que si on l’avait en face de nous, on secouerait ce crétin !

Je bossais dans une entreprise à ce moment-là où l’on avait une pause de 5 minutes toutes les heures. Harry potter et le Prisonnier d'Azkaban

A chaque pause, j’ouvrais mon bouquin. La pause de midi était synonyme de lecture. Dès que j’avais un moment, je prenais le bouquin. Impossible de penser à autre chose, impatient d’avoir ne serait-ce qu’une toute petite minute pour lire.

Une de mes collègues, un peu perplexe de me voir plonger systématiquement dans cet ouvrage, a été curieuse de lire un Harry Potter. Je l’ai prévenue : « Fais attention, si tu commences, tu ne peux plus t’arrêter, ça devient une drogue ! »

Elle a souri, me disant que quand même, à son âge, c’était vraiment de la curiosité et rien d’autre. Le lendemain, elle est entrée dans le bureau avec les tomes 2 et 3 sous le bras alors qu’elle n’avait même pas fini le premier ! L’air un peu dépité tout de même, elle était revenue vers moi pour me dire : « Tu avais raison ! »

 


Harry Potter et la Coupe de Feu


La Coupe de Feu reste pour moi le meilleur tome de la saga. On assiste à un retour du seigneur des ténèbres redouté et attendu depuis trois livres entiers. On sent que la ligne directrice de J.K. Rowling change, on fait cap sur de sombres lendemains, tout devient plus sérieux et grave à la fois.

 

Harry Potter et l'Ordre du PhoenixCeci se confirme avec Harry Potter et l’Ordre du Phoenix. Mais il reste à mon sens le moins bon de la série. Moins bon car beaucoup de blablas. Auparavant, ce qu’on pouvait prendre pour de la parlote avait un sens ou alors en trouvait un à la fin du livre, quand toutes les pièces du puzzle se regroupaient.

Ici, plein de petites choses ne servent à rien mis à part grossir le livre inutilement.

D’un autre côté, il m’est arrivé plusieurs fois de vouloir balancer le pavé à travers la pièce tant les supplices infligés à Harry était injustes. C’est impressionnant que l’on puisse faire réagir un lecteur à ce point.

Depuis ce volume, les livres sont désormais pré-commandés deux à trois mois à l’avance. Longue attente avant d’acquérir le dernier né, d’ouvrir la première page, de découvrir ce qui va arriver aux Dursley avant qu’Harry n’intègre Poudlard.

 

Harry Potter et le Prince de Sang MêléSi Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé a relevé le niveau par rapport au précédent volume, il reste quand même quelques longueurs, notamment lors des passages où le petit sorcier doit visiter le passé de son ennemi juré. On sent cependant que la fin arrive, non pas que l’auteur ait prévu depuis longtemps d’arrêter sa saga au septième titre. On sent quand même vraiment une sorte d’envie de stopper l’aventure. A moins que ce soit le lecteur qui commence à se lasser. Aussi bon soit le concept et la formule, il y a toujours le moment où l’effet de surprise n’y est plus.

 

Le dernier volume ne démarre pas sous les meilleurs hospices. On passe la première moitié du livre à tourner en rond avec les protagonistes. Les personnages eux-mêmes n’y croient pas ou plus, ils font un pas en avant pour trois pas en arrière et ce n’est pas les quelques miettes d’informations sur les reliques de la mort ou ces fameux Horcruxes qui nous rassasient. Ce qui manque de nous faire refermer le tout sans nous accrocher à cette envie de connaître enfin la fin. Mais passé cette première moitié, tout devient plus captivant, plus rapide, avec un déboulement d’action qui nous transporte inexorablement vers cette fin ultime. C’est si intense que l’on en est essoufflé !

 

Harry Potter et les Reliques de la Mort

 

Les Harry Potter sont les seuls bouquins que j’ai relus deux fois. Ce sont également les seuls qui m’ont permis de décrocher un tant soit peu de Stephen King. Depuis, je ne peux m’empêcher d’ouvrir un livre quand j’en vois un. Il faut absolument que j’ouvre, que je regarde, que je lise, rien que pour voir comment c’est écrit, pour voir comment ça commence…

 

C’est peut-être ça, la magie Harry Potter…

Publié dans Bibliothèque

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